L’enfant terrible des grands festivals français de l’été en fera voir de toutes couleurs à ses quelques dizaines de milliers de visiteurs, fort de ce qu’il se fait de mieux en matière de spectacle vivant pour jeune public à l’international.
Cette année, place au thème Zanimal, autrement dit des animaux, fort des observations du directeur artistique du festival Alain Benzoni, pour qui « les enfants ont un lien très fort avec eux : il n’y a qu’à les voir les imiter, se déguiser en animaux dès le plus jeune âge ». Une affinité naturelle mise en exergue à travers 23 spectacles autour et avec des bêtes, formant le cœur de la programmation 2025…
La Compagnie des Plumés fera un retour en force au Grand-Bornand, avec deux spectacles respectivement intitulés Pas bête et Poil de la bête. Le premier, création festival, verra la comédienne (et dresseuse de poules) Diane Dugard tenter un improbable dialogue avec sa chienne, miroir de la relation unique et véritable que l’on construit avec son animal. Le second fera entrer dans la danse chien, poules et canes autour d’un pianiste habile à l’improvisation, dans une ode au vivre ensemble et à la différence aussi absurde que tendre.
Spectaculaires, les marionnettes géantes de la compagnie Paris Bénarès et leur Oisôh.
Les artistes de Youplaboum et leur Phoenix impressionneront à coup sûr les spectateurs des déambulations proposées en ouverture du festival le dimanche 24 août pour la première, et toute la semaine pour la seconde.
Autres performances attendues, celles du marionnettiste Jules Pan et son Pan Puppet Project, dans lequel une marionnette de jeune faune, Orpin, se veut un prolongement de l’artiste capable de peindre une toile en public…
Quand les Ecossaises de Hopeful Monster feront dans le merveilleux, usant de leurs seules mains pour donner vie à divers dinosaures et autres batraciens, au gré d’un spectacle sur la transformation partant du principe que tous les êtres vivants sont faits des mêmes éléments fondamentaux.
D’autres poseront la question de nos rapport de forces, à l’image du Collectif Scratch. Dans C’est gratos, ce duo de clowns attachants – dont un chien – tentera d’expliquer ce que c’est que d’être un mâle aujourd’hui, dans un spectacle de cirque drôle et poétique mettant en scène un chien et « son » maître, un dresseur et « sa » bête.
Dans un hymne à la liberté volontiers poil à gratter, la compagnie Gina Gagap créera la surprise avec Princesse Jenny qui ne voulait pas se marier. Ou quand une princesse, sommée de trouver un époux par son père, finit par choisir le plus… velu de ses prétendants, dans un renversement magistral des codes classiques du conte de fées.
Du sort fait aux femmes, il sera également question dans Diva Syndicat (cie Mise à Feu) : dix siècles de musique remis au goût du jour, afin de redonner aux femmes musiciennes, compositrices et interprètes, la place qui leur revient. Un véritable ovni musical, théâtral et humoristique emmené par un duo de « divas syndicalistes » extravagant, pour une nouvelle histoire de la musique occidentale se jouant des stéréotypes.
Autre parole politique, portée cette fois par les Toulousains de La Fleur du Boucan : La Ferme des Animaux. Cette fable dystopique adaptée de Georges Orwell questionnant le rapport de l’être humain face au pouvoir, trouvera toute sa puissance évocatrice dans la transposition des questions politiques au monde animal. Ou comment les processus de domination se mettent insidieusement en place…
Parmi les 19 compagnies internationales – de l’Argentine à la Norvège en passant par le Mexique, l’Ecosse ou encore le Pérou – les Suisses seront particulièrement représentés avec pas moins de six troupes et autant de propositions originales.
On retiendra entre autres le Théâtre L’Articule et ses Petites Variations #3 en première française, interrogeant la filiation à travers un spectacle court à voir dès 4 ans, basé sur la manipulation d’élastiques.
Parmi les autres coups de coeur d’Alain Benzoni, on notera la beauté sensible de Dans les jupes de ma mère, dans lequel le Toutito Teatro et ses comédiens venus de France, de Hongrie et du Chili, content le rituel initiatique du premier jour d’école… de circonstance à quelques jours de la rentrée des classes. Tout le décor de ce spectacle intimiste, dont profiter dès 2 ans, résidant dans les « costumes castelets » des acteurs.
D’acrobaties, mais participatives, il sera question avec l’installation Morphosis proposée par la compagnie Moso, et sa structure de bambous géants. Un chantier invitant le public à trouver une place pour chacun : observateur, constructeur, grimpeur…
Dans un tout autre genre, la Compagnie Zappar convoquera, avec Le Peuple Lumière, tout le bestiaire alpin – chouette, bouquetin, renard, biche… – en créatures de papier lumineuses évoluant dans la foule sur fond de musique hypnotique. Une apparition divine « entre chien et loup », puisque programmée en tête de la parade de clôture du festival le jeudi 28 août au soir.
Ce spectacle atmosphérique préparera le public au final assuré par les pyrotechniciens d’Imaziren, sacrée meilleure compagnie de France (catégorie Spectacle Vivant – Art du Feu en 2020, 2021, 2022 et 2023), et meilleur spectacle de feu en 2021 par la Fédération Française des Arts du Feu. La promesse d’une expérience sensorielle captivante alliant puissance des flammes, et beauté des costumes et des chorégraphies sur une musique originale épique…
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site.